Bénévolat social à l'italienne
Le bénévolat est une ressource à laquelle peu d’organisations privées à but lucratif ou publiques ont accès. Les OESS sont en mesure de mobiliser cette ressource car les bénévoles adhèrent aux principes d’une organisation d’économie sociale, à la pertinence de ses finalités, à la légitimité de son action, à la participation et au contrôle qui peuvent s’exercer tant au niveau des activités qu’au niveau des organes de décision. La ressource particulière qu’est le bénévolat est un atout formidable des organisations d’économie sociale. Néanmoins, si un équilibre n’est pas trouvé entre les différents types de ressources, elle peut aussi constituer un obstacle au développement des organisations dans le cas où les bénévoles ne peuvent faire montre de professionnalisation, de compétences adéquates ou de disponibilité suffisante. Le présent guide utilise le terme « organisations et entreprises de l’économie sociale et solidaire ». Mais ce terme n’est pas le seul employé pour englober les réalités que nous décrivons. Économie sociale, économie solidaire, économie populaire et organisations à but non lucratif sont des notions associées. Elles présentent toutes certaines origines géographiques et divers contextes théoriques et mettent en exergue des dimensions spécifiques de cette forme d’économie. Nous allons passer en revue certaines de ces notions afin de démontrer qu’en dépit de leurs caractéristiques communes, les OESS peuvent différer en termes de formes organisationnelles et d’approches. Le terme « économie sociale » est souvent présenté comme étant apparu pour la première fois à la fin du 19ème siècle afin de décrire les associations bénévoles et d’entraide établies par les travailleurs pour faire face aux conséquences de l’extension du capitalisme industriel. Le terme est réapparu dans les années 70 lorsque les mouvements coopératifs, mutualistes et associatifs français ont redécouvert leurs traits communs et accentué leur reconnaissance institutionnelle (Defourny & Develtere, 2009). On associe traditionnellement l’économie sociale aux organisations et associations coopératives et mutualistes. Ces organisations poursuivent un objectif commun, à savoir de réunir des organisations autonomes ayant vocation à faire passer le service fourni à leurs membres ou à la communauté avant le profit, et intégrant des processus décisionnels démocratiques malgré certaines divergences en termes de redistribution des bénéfices (ainsi les coopératives autorisent la redistribution des excédents en espèces à leurs membres tandis que les associations et les mutuelles l’interdisent). A lire en détail sur Séminaire Italie.