Conférence de Milan sur le développement économique
Avant-hier, je suis allé à Milan pour assister à un meeting où un participant a tenu des propos qui m'ont particulièrement intéressé : il remettait en effet en perspective le supposé drame que représentent des pays émergents pour nos industries. Son discours m'a semblé d'autant plus captivant que les médias s'appuient en permanence sur les dégâts de l'économie de libre marché, et jamais sur ses avantages. Il a ainsi expliqué que les pays en développement ne doivent pas être perçus comme un ennui, mais plutôt comme une prolongation naturelle, une forme de recyclage de nos vieilles industries. Si les salaires y sont plus faibles, c'est parce que la productivité y est moins importante, et ce pour une raison toute simple : les habitants y sont nettement moins qualifiés et ne sont pas polyglottes. Que ces pays à bas salaires puissent produire des produits moins chers que chez nous est très profitable aux acheteurs et aux travailleurs que nous sommes. Nous avons ainsi accès à des produits moins onéreux et pouvons alors nous acheter des produits façonnés ici avec l'argent économisé. En réalité, les pays à bas salaires contribuent au renouvellement de l'économie. Il est donc aberrant de tenter de freiner le déclin de certains de nos secteurs. Pour commencer, la préservation d'industries non compétitives par l'attribution de mesures d’aide se révèle extrêmement coûteux. Ensuite, ce processus est naturel et est déjà à l'oeuvre depuis l'aube de l'humanité : des secteurs connaissent le succès, puis sont remplacés par d'autres plus porteurs. Mais surtout, tant qu’une aide est octroyée à des secteurs en plein déclin, les travailleurs qui y sont employés ne travaillent pas pour des secteurs d'avenir, qu'ils pourraient pourtant contribuer à booster. Identifier les pays émergents comme un ennui est donc une profonde méprise. Il est normal qu'ils supplantent des secteurs qui sont dépassées au regard de notre société occidentale. Très logiquement, alors que notre productivité s'amplifie, certains métiers périclitent car ils nous semblent de plus en plus stériles. Ces emplois sont alors repris par des personnes à plus faible productivité. Pourquoi demander à un pâtissier industriel de faire ses gâteaux manuellement, alors que sa rentabilité augmentée lui permet de donner une plus grande valeur ajoutée avec sa pâtisserie industrielle ? Ce meeting à Milan m'a d'autant plus passionné qu'il apportait un regard neuf sur la question, loin du point de vue franchement alarmiste que les médias peuvent avoir sur l'économie mondiale. Pour en savoir plus, allez sur le site de l’ Agence Incentive en Italie, vous y trouverez plein d’infos complémentaires.