Deux pas en arrière au Zimbabwe
L’université qui était traditionnellement le lieu de connaissance et de progrès futur est en train de devenir un lieu de stupidité, du moins dans certains pays. C’est notamment le cas au Zimbabwe. En effet, depuis le début de l'année scolaire, une circulaire placardée sur les murs des résidences universitaires menace d'expulsion immédiate les étudiants « surpris dans une position intime comme l'échange d'un baiser ou ayant des relations sexuelles dans les lieux publics ». « A notre époque, se dire que l'on n'est plus autorisé à embrasser ou à enlacer quelqu'un, ce n'est pas raisonnable », a déclaré à la BBC Tsitsi Mazikana, la représentante de l'égalité entre étudiants. Selon elle, ce n'est pas une décision qui a pour racine la morale mais un moyen de contrôler les étudiants « non satisfaits de la façon dont l'université est gérée ». Il faut se rappeler notamment les bienfaits qu’ont apportés les universités dans le passé et notamment européenne, pour mettre en avant le côté stupide du Zimbabwe. En effet, dans ces institutions universitaires européennes, les connaissances se transmettent aux élèves, mais sont aussi diffusées vers l’extérieur. Kepler et Newton ont notamment eu accès via le réseau universitaire aux travaux de Copernic, qui a étudié à Cracovie, Bologne, Rome et Padoue. C’est dans ce bouillonnant contexte intellectuel que naissent les académies des sciences. En 1660, la Royal Society, toujours existante, est créée à Londres pour que les savants puissent échanger leurs travaux et collaborer plus facilement. Et à Paris, l'Académie des Sciences est inaugurée en 1666. Louis XIV embauche les meilleurs savants pour cartographier son royaume. Les gouvernements promettent aussi des sommes faramineuses à quiconque saura résoudre des problèmes cruciaux, comme évaluer la longitude afin que les navires n'errent plus en mer. À cette époque, les bateaux vont et viennent entre Venise et Istanbul. Voilà, c’était avant. Source : Organisation de Séminaire.