En direct d\'Assuly

En avion militaire

Depuis que je suis gosse, je suis fasciné par les avions de chasse. Il fallait donc bien qu'un jour, je monte à bord d'une de ces merveilles. Ce que j'ai finalement fait mardi dernier. Ca a commencé à Paris Pontoise, où je me suis présenté à 10 heures. J'avais mal dormi la veille à l'idée de ce que j'allais réaliser. Peu après qu'un instructeur m'ait décrit l'appareil et exposé les incontournables règles de sécurité, j'ai enfilé ma combinaison de vol et rallié la piste. Le Fouga Magister m'attendait. L'avion revenait justement d'un vol. En le rejoignant, j'ai donc croisé le client précédent, qui m'a semblé un peu pâlot. Je lui ai demandé comment cela s'était passé et il m'a annoncé qu'il avait fait un black-out durant un instant. Je n'aurais pas dû demander. L'estomac en vrac, je me suis installé à bord du Fouga et harnaché au siège. Quelques check-lists plus tard, on quittait enfin la terre ferme. Je dois reconnaître que le décollage est relativement décevant, niveau sensations. Je m'attendais à me retrouver collé au siège, mais la poussée est en fait très régulière. En revanche, j'ai tout de suite été sidéré par la stabilité de l'appareil : il ne vacille jamais en dépit des rafales de vent. Les deux premières parties de l'aventure (vol de découverte et à basse altitude) se sont révélées assez anodines. Le calme avant la tempête, en quelque sorte. Puis on est passé aux choses sérieuses, quand le pilote m'a demandé par le casque-micro si on pouvait entamer la partie acrobatique. J'ai répondu avec un sourire. Depuis le temps que j'en rêvais ! On a d'emblée attaqué par un looping. Nous avons pris de l'altitude avec une vitesse ascensionnelle ahurissante. En quelques secondes à peine, nous sommes passés de 3000 pieds à 6000 pieds. Pendant que nous nous élevions à la verticale, notre vitesse baissait progressivement. A ce moment de la boucle, la pression est considérable et la sensation est réellement inconcevable. Je serais bien incapable de vous la décrire. Comme si quelqu'un s'était assis sur votre thorax et vos épaules. Tout mon corps semblait essayer de s'emboîter littéralement dans le siège. Quand nous avons atteint le sommet du looping, je me suis retrouvé la tête à l'envers, suspendu dans le vide, seulement boulonné au siège par la force centrifuge et mon harnais. Notre vitesse n'était plus que de 100 km/h à ce moment. Puis on a entamé la descente, colossale. Quelques secondes, le pilote m'a demandé si j'allais bien et si je voulais continuer. Vous imaginez sans peine ma réponse. Les acrobaties se sont alors succédées dans un creshendo diabolique. Parfois, je tentais de retrouver mes points de repère mais ils ne cessaient de changer de place, basculant d'un axe à l'autre au point de me faire perdre tout sens de l'orientation. Looping, tonneaux, vol sur le dos. Pourtant, en dépit de l'intensité des acrobaties, je me sentais dans mon élément. Mon corps était en nage et je m'épuisais à vitesse grand V, mais je me sentais bien. Étonnamment, c'est lorsque la phase de voltige s'est terminée que j'ai commencé à me sentir indisposé. Et pour finir, j'ai dû utiliser à l'arrivée le petit sac livré en début de vol.Plus d'information sur ce ce vol en avion de chasse Fouga Magister en allant sur le site web de l'organisateur.

fougamagister4.jpg



02/06/2017
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour