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L'Alaska en motoneige

Je me prends parfois à regretter que notre groupe d'amis soit aujourd'hui éclaté à travers toute la planète, chacun s'étant éloigné pour suivre une opportunité de carrière à l'étranger. Et parfois, je m'en félicite. En fait, chaque fois que l'un d'eux m'invite dans son pays d'adoption et me permet de découvrir une nouvelle région du monde. Dernière découverte en date, l'Alaska, où un ami botaniste s'est récemment expatrié. Il vit au pied du Mont McKinley, dans ce qui doit être l'une des plus belles régions du pays. Une région qu'il m'a fait découvrir lors d'un vaste périple en motoneige, dans des contrées où l'on croise plus souvent des orignaux que des hommes ! S'élevant à 6 200 mètres, le mont McKinley est le plus haut sommet du nord des États- Unis. Portant le nom du 25e président, il est aussi appelé Denali (« celui qui est haut ») par les autochtones d'Athabasca du centre de l'Alaska. Quelle que soit la manière dont on nomme cette montagne, sa grandeur est au-delà des mots. C'est le principal centre d'intérêt du parc national de Denali. Le principal, mais cependant pas le seul. Car il est impossible de quitter le parc (de 2000 millions d'hectares !) sans avoir la tête pleine d'histoires de grizzlis, d'orignaux et d'aigles dorés ; sans avoir les yeux pleins d'images sur la toundra, les glaciers et les hauts sommets de la chaîne des montagnes. Durant l'été, on peut apparemment bénéficier de 16 à 20 heures de lumière du jour ! Les excursions et le camping sont contrôlés de façon à préserver l'équilibre écologique du parc. Il n'existe qu'une seule route de 144 kilomètres, et après 24 kilomètres, seuls les bus et véhicules officiels sont autorisés. Les routes étaient pour ainsi dire pour nous seuls, et nous avons même pu sillonner avec nos motoneiges des sentiers où les voitures n'auraient pu se risquer. Le soir, nous bivouaquions sous tente, à l'ancienne. Cette manière était à mes yeux le meilleur moyen de découvrir le pays (hors des sentiers battus, si l'on peut dire), mais il existe des façons plus communes de l'arpenter. Pour une vue d'en haut, je sais que des tour-opérateurs organisent des excursions en avion ou en hélicoptère, tandis qu'une expérience plus rapprochée et participative existe au camp Denali ou North Face Lodge. Ces propriétés cousines furent créées par les colons en 1951 (au cœur de ce qui deviendrait plus tard un parc national) et elles sont tenues par la troisième génération de propriétaires qui proposent à leurs invités des randonnées avec des guides naturalistes. En matière d'hébergement, il en existe aussi d'autres – moins coûteux - dans les hôtels regroupés à l'entrée du parc. Le voyage le plus savoureux aura peut-être été celui à bord du Denali Star, un train qui conduit d'Anchorage à Fairbanks pendant un trajet de 87 kilomètres, et qui traverse le parc en passant par les villes frontalières de Wasilla et Talkeetna. Celui-ci s'arrête en effet parfois au milieu de nulle part, pour accueillir à son bord des genres de bûcherons et leurs huskies. Difficile de ne pas s'émerveiller devant les forêts verdoyantes, la toundra et les sommets enneigés qui défilent devant les fenêtres. Sous ma chapka, je ne m'étais jamais senti aussi loin de chez moi et de la ville. J'ai alors compris pourquoi mon ami avait pu tout quitter pour venir vivre ici. Quant aux randonnées en motoneiges, il est probable que j'en referai sous peu, lors de mes prochaines vacances d'hiver. J'ai vu qu'on pouvait en effectuer en France aussi. Suivez le lien pour avoir quelques pistes de randonnée en motoneige.

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09/03/2015
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