L'Europe milanaise
À Strasbourg ils étaient terrifiés. Une victoire des indépendantistes en Écosse aurait signifié un risque pour l'Union européenne avec plusieurs mouvements indépendantistes européens prêt à exploiter les évènements écossais. Mais la trêve pourrait être brève ; les Catalans sont prêts à organiser leur référendum et même si Madrid l’a rejeté il s’agit dans tout cas d’un défi. Les mouvements d'indépendance en Europe sont très différents; quelques-uns ont se caractérisent par une idéologie de droite (comme la Ligue Nord en Italie) tandis que autres s’orientent plus à gauche (comme les Basques). Souvent, derrière les revendications culturelles il y a seulement des intérêts économiques comme la volonté de payer moins d'impôts au gouvernement central. Mais les leaders européens ont souvent sous-estimé ce phénomène et ils ne semblent pas être prêts à faire face à ce scénario. En Grande-Bretagne, David Cameron a donné preuve d’être incapable de contraster le mouvement pour l’indépendance de l'Écosse et le Royaume-Uni a été sauvé par par l'ancien premier ministre Gordon Brown. En Ecosse les indépendantistes ont perdu, mais la bagarre ailleurs en Europe pourrait n’être pas terminée . Et si une région va se séparer de son pays, toute l'Union européenne serait en péril. Face à ce scenario les seules qui seraient heureux sont les russes, qui sont encouragé les indépendantistes écossais et sont très intéressés dans une Union européenne faible pour mieux exercer son influence. Dans la lutte contre le séparatisme il ne s’agit pas seulement de défendre le projet de l'Union européenne. Il s’agit a aussi de défendre l'Europe d'une menace extérieure.