En direct d\'Assuly

Le fonctionnement des bambi buckets pour éteindre les feux de forêt

Lorsqu’un incendie se déclare dans une zone difficile d’accès, les hélicoptères deviennent rapidement des moyens d’intervention essentiels. Leur capacité à manœuvrer au plus près des foyers, en volant à basse altitude et en se posant sur des terrains irréguliers, les rend adaptés à des opérations d’urgence sur des terrains accidentés ou isolés.

Ils remplissent des missions variées. Une des plus fréquentes consiste à projeter de l’eau ou des agents retardants directement sur les flammes. Pour ce faire, les appareils disposent de citernes intégrées ou de réservoirs souples accrochés en dessous, appelés bambi buckets. Ces équipements sont alimentés en eau dans des points naturels ou des cuves mobiles. L’opération est rapide, permettant de répéter les cycles de remplissage et de largage plusieurs fois en peu de temps.

Mais l’intérêt des hélicoptères ne se limite pas aux attaques directes. Ils servent également à évaluer la situation depuis les airs. Grâce à une vue dégagée sur l’ensemble du périmètre, les équipes à bord peuvent identifier les zones sensibles, le vol stationnaire cartographier la progression des flammes et ajuster les décisions opérationnelles. Cette fonction de reconnaissance joue un rôle important dans l’organisation générale de la lutte contre le feu.

Ces aéronefs participent aussi au transport des pompiers et de leur matériel. Ils déposent les équipes dans des secteurs inaccessibles par la route et leur apportent les outils nécessaires pour agir rapidement. Il peut s’agir d’équipements comme des tuyaux, des réservoirs portables ou des rations alimentaires pour les interventions prolongées.

Les hélicoptères choisis sont généralement robustes et adaptés à des charges lourdes. Certains modèles sont spécialement utilisés pour ces missions, comme le Super Puma, le H145 ou le Bell 412. Leur capacité à rester stationnaires dans les airs facilite les largages ciblés ou les déposes en terrain difficile.

Les opérations de vol dans un environnement soumis à un incendie sont exigeantes. Les pilotes doivent composer avec des conditions changeantes, notamment des fumées épaisses, des vents instables et une visibilité réduite. Ils doivent aussi tenir compte de la présence de reliefs, de câbles aériens et d’autres hélicoptères dans la zone. La communication radio reste constante pour garantir la sécurité des manœuvres.

En France, plusieurs acteurs interviennent avec leurs propres flottes d’hélicoptères : la Sécurité civile, la Gendarmerie, les Forces armées, et des entreprises spécialisées. En été, le sud du pays concentre une grande partie des incendies. En cas de besoin, des renforts peuvent être envoyés par d’autres États européens.

Le prix des opérations en hélicoptère est élevé. Selon le type d’appareil, l’heure de vol peut coûter de 2 000 à 10 000 euros. Ce coût important est néanmoins justifié par les bénéfices opérationnels apportés : ralentir la propagation du feu, protéger les habitations et soutenir les équipes au sol.

L’évolution des technologies améliore peu à peu l’efficacité de ces interventions. L’intégration de systèmes de vision infrarouge permet d’identifier les points chauds, même à travers la fumée. Certains hélicoptères peuvent intervenir de nuit, prolongeant ainsi la couverture aérienne.

Les hélicoptères font partie intégrante du système de réponse aux incendies de grande ampleur. Ils apportent une solution rapide et adaptable, mais leur succès dépend d’une organisation rigoureuse. La qualité de la formation des équipages, l’entretien des appareils et la coordination avec les autres moyens d’intervention sont essentiels pour maintenir leur efficacité sur le terrain.



11/07/2025
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour