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Les nouvelles affaires DSK

Selon plusieurs médias, l'ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, est visé par une enquête pour "escroquerie" et "abus de bien sociaux". Une affaire liée à son ancienne société d'investissement et pour laquelle 100 millions d'euros sont réclamés. Jusqu'ici blanchi dans toutes ses affaires, DSK pourrait rencontrer de nouveaux ennuis judiciaires. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire le 28 juillet dernier à l'encontre de l'ancien patron du FMI et candidat favori à la présidentielle de 2007 pour "escroquerie" et "abus de biens sociaux", ont annoncé ce vendredi France Inter et Le Parisien magazine. Cette affaire est en lien avec son ancienne société d'investissement luxembourgeoise, en faillite, LSK. Dominique Strauss-Kahn est visé par deux plaintes. La première a été déposée le 30 juin dernier par un ex-actionnaire de LSK, Jean-François Ott, "qui a perdu les 500 000 euros qu'il avait investis dans le groupe". L'homme se dit persuadé qu'on lui a présenté, en amont de cet investissement, une situation financière de LSK qui n'était pas conforme à la réalité. Depuis, "une seconde plainte a été déposée par un ex-banquier macédonien", a précisé France Inter. "La première question que devra se poser la brigade financière de la police judiciaire de Paris, qui a été saisie de l'affaire, est: comment ont été dilapidés les 100 millions d'euros aujourd'hui réclamés par 156 créanciers de multiples nationalités?" peut-on lire sur le site de France Inter. La radio ajoute que l'avocat de Dominique Strauss-Kahn, Jean Veil, explique que son client n'avait pas de "rôle opérationnel" dans le groupe et a lui-même été trompé. La société LSK, dont Dominique Strauss-Kahn voulait faire un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, a été déclarée en faillite en novembre 2014. Ses déboires ont été révélés à la même période après le suicide à Tel Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne. DSK avait quitté la présidence de LSK quelques jours avant ce décès. Selon France Inter et Le Parisien magazine, "DSK a pris la tête d'un groupe à la gestion douteuse. A l'été 2013, soit un mois avant son arrivée, elle affiche déjà une perte de 13 millions d'euros. Sa principale filiale, Assya Luxembourg a du mal à payer ses notes de téléphone, d'électricité, de fournitures de bureau... Les salaires seront bientôt versés avec du retard. Quant aux dossiers clients, beaucoup sont incomplets, rangés dans des dossiers papiers, alors que tout devrait être informatisé". Les méthodes financières de la société sont aussi décriées. "Plutôt que de placer l'argent des clients sur le marché, Assya Luxembourg outrepasse ses mandats de gestion et l'investit en partie dans des actions "maisons". En clair: elle rachète les titres de ses filiales pour en faire monter artificiellement le cours", a révélé l'enquête journalistique. Le cabinet Ernst & Young avait émis "des réserves sur la valeur réelle des filiales de LSK. Puis, à l'automne 2013, incapable d'attester de la sincérité des bilans qui lui sont présentés, il démissionne de son mandat de commissaire aux comptes", s'étonnent les journalistes.



23/03/2016
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