Mon expérience de voltige aérienne... en avion de chasse
Pourquoi aime-t-on les sensations extrêmes ? C'est une question que je n'arrête pas de me poser depuis mon baptême en avion de chasse. Celui-ci a eu lieu la semaine dernière, et les souvenirs sont encore vifs dans ma mémoire : je me souviens de l'impression d'écrasement, de la panique que j'éprouvais lors des figures acrobatiques, de la certitude que je ne tiendrais pas jusqu'au bout, de mon corps couvert de sueur à la descente de l'appareil, de mes jambes en coton et de mes mains tremblantes. Et pourtant, je ne rêve que d'une chose : c'est de recommencer ! Comme les cacahuètes, qui ont un étrange goût de reviens-y. Je me souviens pourtant que c'était presque douloureux à vivre, par moments. Le vol commence plutôt doucement, par une étape de découverte à basse altitude. Maintenu fermement au siège par les sangles, on profite du paysage, mais on ne peut pas dire que ce soit impressionnant. Amusant, mais pas impressionnant pour un sou. Et puis commence la phase de voltige. Dès les premières secondes, on découvre l'ampleur des sensations. C'est tellement violent et rapide qu'on n'a pas le temps de crier. Après le premier break, j'ai senti une fine couche de sueur couvrir mon corps. Trois figures acrobatiques plus tard, j'étais en nage. Difficile de détailler comment les choses se sont passées. C'est que tout va très vite, sur le moment. Ce que je peux vous indiquer, cependant, c'est que quand le pilote vous dit de vous contracter, vous avez intérêt à obéir ! Il faut se contracter au maximum pour éviter le black out. J'ai d'ailleurs rapidement senti ma vue se rétrécir, et dû lutter pour ne pas perdre conscience. Le pilote demeurait en contact radio avec moi, et j'essayais de faire bonne figure, mais il était difficile de répondre sans laisser la panique filtrer dans ma voix : je parlais en gardant les dents serrées. Mon moment préféré, en dehors de la phase, est arrivé peu avant le retour. Lorsque le pilote m'a proposé de prendre les commandes pendant quelques secondes. Le manche en main, je me suis essayé à faire un tonneau. Un pur moment de bonheur. Je comprends pourquoi les pilotes proposent ces vols, bien qu'ils soient à la retraite. Les sensations de tels vols doivent manquer, pour un vétéran. Mais ce que je ne parviens pas à comprendre, c'est comme ils parviennent à résister à de telles sensations, tout en restant concentré sur le pilotage : c'est un peu comme rouler en trottinette à trois cents kilomètres heure, muni d'une armure de cent kilos ! En tout cas, si vous n'avez pas peur des sensations, voilà une expérience que je vous conseille vivement. On en ressort changé. Si cela vous intéresse, allez faire un saut sur ce site de vol en avion de chasse pour plus d’informations.